Victime d’une grave avarie, le skipper Kevin Escoffier a été récupéré sain et sauf par Jean Le Cam, dans la nuit du lundi 30 novembre au mardi 1er décembre, après 11 heures sur son radeau de survie.
Les événements
Lundi 30 novembre après-midi, Kevin Escoffier a déclenché la balise de détresse de son bateau PRB. La Direction de la course a alerté aussitôt Jean le Cam, le skipper le plus proche. Ce dernier a réussi à voir Kevin Escoffier dans son bateau de survie, puis en faisant une manœuvre, il l’a perdu de vue.
La Direction de course a alors demandé à trois autres skippers de rejoindre la zone pour rechercher le skipper de PRB : Boris Herrmann (Sea Explorer), Yannick Bestaven (Maître Coq) et Sébastien Simon (Arkea Paprec).
La nuit, aidé par la pleine lune et les lumières du radeau de survie, Jean Le Cam a réussi à localiser et sauver Kevin Escoffier. Il lui a envoyé une bouée, puis le skipper de PRB a réussi à prendre en main un tube du bateau et y monter pour se mettre en sécurité. Tout cela dans une mer avec des creux de 3,50 mètres !
L’histoire se répète : le 6 janvier pendant le Vendée Globe 2008/2009, Vincent Riou alors skipper de PRB, avait sauvé Jean Le Cam au large du cap Horn. Cette fois, c’est le "Roi Jean" qui sauve le skipper de PRB.
Que s’est-il passé ?
Selon le skipper de PRB :
"Le bateau s’est replié sur lui-même dans une vague à 27 nœuds. J’ai entendu un crac mais honnêtement, il n’y avait pas besoin du bruit pour comprendre. J’ai regardé l’étrave, elle était à 90°. En quelques secondes, il y avait de l’eau partout. L’arrière du bateau était sous l’eau et l’étrave pointait vers le ciel. Le bateau s’est cassé en deux en avant de la cloison de mât. Il s’est comme replié. Je vous assure, je n’exagère rien… il y avait un angle de 90° entre l’arrière et l’avant du bateau. Je n’ai rien eu le temps de faire. J’ai juste pu envoyer un message à mon équipe « Je coule. Ce n’est pas une blague. MAYDAY ».
Heureusement Kevin Escoffier a eu le temps d'enfiler sa combinaison de survie, appelé TPS et monter dans son radeau de survie.
La solidarité des marins entre eux est toujours exceptionnelle, elle devient essentielle lors d’événement tel que celui-ci, pendant la plus grande course à la voile, le Vendée Globe.
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