On les appelle les OFNI : les objets flottants non identifiés, déchets, bouts de bois, containers mais aussi cétacés, ils sont le cauchemar des skippers engagés sur l’Everest des mers.
Les collisions sont le premier risque d'accident en mer et cette année encore, ils ont fait des dégâts sur le Vendée Globe. C'est à cause d'un OFNI que Jérémie Beyou (Charal), l'un des favoris du Vendée Globe a dû faire demi-tour deux jours après le départ. Quelques jours plus tard, Maxime Sorel (V and B-Mayenne) heurte à son tour un OFNI, plus de peur que de mal, les dommages sont moindres il peut poursuivre son tour du monde.
D'autres n'ont pas eu cette chance, plus récemment Sébastien Simon et Samantha Davis ont également été victimes d'avaries en raison de ce phénomène, les obligeant à abandonner la course.
Une collision violente avec un OFNI et c'est la fin de l'aventure, pour limiter les risques les skippers innovent
En plus des traditionnels radars, il existe des solutions pour réduire les mauvaises rencontres. Certains skippers comme Fabrice Amedeo, Alex Thomson, Jérémie Beyou ont parié sur un “effaroucheur à cétacés”. Leurs IMOCA, sont équipés dans le bulbe de la quille de Pinger, ces balises acoustiques étanches émettant des impulsions sonores assez puissantes pour repousser les cétacés.
Pour détecter plus facilement ces objets flottants, de nouveaux systèmes sont embarqués sur les bateaux du tour du monde, permettant aux navigateurs d’éviter les collisions.
Parmi ces innovations, il y a OSCAR, l’œil du bateau : un appareil avec 3 caméras dont 2 thermiques pour la nuit. Installé en haut du mât, il peut détecter certains de ces OFNIS sur une distance de 600 mètres. Si OSCAR détecte un animal ou un objet à la surface de l’eau sur la route du bateau, une alarme se déclenche instantanément pour prévenir le skipper. Pour cette 9ème édition, 18 bateaux sont équipés du système OSCAR, ce qui représente plus de la moitié de la flotte au départ du Vendée Globe.